La pharmacie de secours sauvage et naturelle

10 mars 2019 Non Par Soazig

C’est lors de mes premières semaines d’immersion en pleine nature, avec des groupes, que je me suis rendue compte que mes compétences en matière de santé, étaient au final, bien limitées.

⁃ La première constatation fut que, dans le cadre sécurisant de mon petit cabinet urbain, je n’étais jamais confrontée à de réelles situations d’urgence, dans lesquelles la vie d’une personne pouvait être en danger.

Il est vrai que de nos jours, en Suisse, même en étant perdus, les secours arrivent bien vite… et pourtant. Il existait bel et bien la possibilité d’une vraie infection interne ou d’une dangereuse interaction quelconque entre une médication prise par un participant et une plante sauvage comestible consommée à un repas. Mes petites mains, malgré les louanges qu’en faisaient mes patients, n’étaient pas du tout prêtes à assumer ce genre de situations.

⁃ La deuxième constatation fut celle que je fis en inspectant la trousse de secours conventionnelle à notre disposition, de celles que l’on peut se procurer facilement dans le commerce et qui rassurent. Elle était bien pauvre et pour ma part ne m’inspirait pas confiance. Il n’y avait rien de prévu à l’intérieur pour traiter les pathologies internes et si peu pour le reste…

Ces trousses de secours sont souvent blindées de sparadrap et de bandages, quelques steri-strip et un flacon de désinfectant quelconque vous promettant, implicitement, la sauvegarde de votre santé. Je n’avais jamais remis cet outil en question jusqu’à ce que je me retrouve garante de la médecine, durant un stage. Autant dire que lorsque j’ai réalisé ça, je n’en menais pas large.

A peu près à la même période, je suis tombée sur le livre de Piero San Giorgio: « Survivre à l’effondrement économique ». Il y aborde de manière très intéressante, entre autres, la pharmacie de secours et les premiers soins. Lorsque j’ai vu la liste des produits qu’il recommandait d’acquérir, j’ai compris que je n’avais pas du tout le budget pour les acheter, et que je serai tributaire d’un certain nombre d’éléments que je serai incapable de fabriquer moi-même, en cas d’attaque de zombies.

Comme vous l’avez peut-être deviné, j’aime pouvoir partir en forêt avec « mon cerveau et mon couteau » (en vrai l’expression c’est « ma bite et mon couteau » mais la nature ne m’a pas dotée d’un tel appendice, du coup je remplace comme je peux… et je ne vous ferai pas un article sur les techniques féminines pour uriner dans la nature en toute sécurité).

J’ai donc lancé ledit cerveau sur les recherches pouvant lui permettre d’acquérir l’autonomie et la sécurité médicale en forêt.

Bref, venons-en aux faits!

Vous allez trouver ci-dessous la liste complète de ma pharmacie de secours : celle que j’utilise au quotidien depuis des années maintenant, et sur laquelle je m’appuie pour accompagner des groupes durant plusieurs jours d’affilée en nature, dans des conditions d’hygiène et de confort, disons… plutôt sauvages.

Mais avant que vous y arriviez, j’aimerais vous amener à la réflexion suivante : à partir du moment où vous n’êtes plus seul, que donc vous êtes plus ou moins responsable d’une ou de plusieurs personnes, de tous âges, quelle part de risque êtes-vous prêts à assumer ? Comment géreriez-vous votre fameuse « zone de confort » ? Quels sont les moyens que vous avez mis en place pour être légitime de vous affirmer comme personne de référence en cas de soucis, de quelque ordre qu’il soit ?

La liste : (attention, certains produits doivent être utilisés avec précaution)

-je doit malheureusement retirer provisoirement la liste complète car je doit vérifier la solidité de certaines sources sur lesquelles je me suis appuyée pour construire cet outil. Je la publierai dès que possible.